Le second témoin à témoigner contre Bosco Ntaganda devant la Cour pénale internationale (CPI) a déclaré aux juges que les troupes commandées par l’accusé avaient violé des jeunes filles et des femmes à des postes de contrôle en dehors des villes qu’ils contrôlaient mais qu’aucun d’entre eux n’avait été puni.
« Il ne s’agit pas de rumeurs. Ces [viols] sont des évènements que j’ai vu de mes propres yeux et ils ne se sont pas produits qu’à un seul poste de contrôle. Ils ont eu lieu à plusieurs postes de contrôle »” a-t-il indiqué. Ancien membre de l’Union des patriotes congolais (UPC), de laquelle M. Ntaganda aurait été le chef d’état-major, le témoin s’est présenté sous le pseudonyme de témoin P-0901.
« Y avait-il des mesures disciplinaires [à l’encontre des auteurs] ? », a demandé le procureur Nicole Samson au témoin.
Le témoin a répondu que, à l’exception d’un cas dans lequel l’auteur avait été identifié mais qui s’était ensuite enfui, il ne connaissait personne qui ait été puni pour des viols.
Il a expliqué que des barrages avaient été érigés dans les zones contrôlées par l’UPC afin d’extorquer de la nourriture, de l’argent et du carburant aux voyageurs.
Entretemps, le témoin P-0901 avait également déclaré que le groupe commandé par M. Ntaganda avait déplacé les membres de la communauté ethnique lendu des villes et villages qu’il avait occupés en 2002 et 2003. Selon l’accusation, l’UPC était composée en majorité de membres du groupe ethnique hema, bien que M. Ntaganda ait été lui-même d’origine tutsi rwandaise.
« Après que les FPLC aient pris le contrôle de Mongbwalu, la plupart des Hema étaient partis vivre là-bas », a indiqué le témoin P-0901, faisant référence aux Forces patriotiques pour la libération du Congo, la branche armée de l’UPC.
Est-ce que les Lendu ont continué d’y vivre ?», a demandé Me Samson.
« Non, je ne pense pas », a répliqué le témoin, qui témoignait avec des mesures de protection, notamment une déformation numérique de l’image et de la voix afin de protéger son identité. L’essentiel de son témoignage s’est déroulé à huis clos.
Le témoin a affirmé que seuls M. Ntaganda et le chef d’état-major du groupe, Floribert Kisembo, pouvaient autoriser les soldats de l’UPC à aller au combat.
Ntaganda est accusé d’attaque contre des civils, de déplacement de civils, de meurtre, de viol, d’esclavage sexuel, de pillage et d’utilisation d’enfants soldats, parmi d’autres crimes qui auraient été perpétrés à l’encontre de la population civile qui n’était pas hema dans la province d’Ituri, en République démocratique du Congo, lors d’un conflit ethnique qui a eu lieu en 2002 et 2003.
Lorsqu’il s’est adressé à la Cour au début de ce mois, M. Ntaganda a déclaré que, contrairement aux allégations de l’accusation, il était un révolutionnaire qui combattait pour un retour pacifique des congolais qui avaient été chassés de leurs maisons. Il a indiqué avoir combattu « pour rétablir la paix sans discrimination ethnique » en Ituri.
Le témoin P-0901 poursuivra sa déposition demain matin, 22 septembre 2015.
M.bosco tangana un rwandais qui lutter a mettre la paix au congo avec l’autorisation de qui et avec quel accord?
bien sur qu’il luttait pour donner la paix aux congolais mais pourquoi ces soldats causer de pareils crimes contre les congolais? alors il nous trompe c’est un meurtrié.
on ne peut pas faire des homelletes sans casser les oeufs. beaucoup des jeunes soldats ont ete tues par bosco pour avoir couche de force avec les filles. venez sur vous rensrigner sur terrain au lieu d’ecouter ceux qui disent n’importz quoi pour avoir de l’argent.