Les audiences d’aujourd’hui au procès de Bosco Ntaganda qui se tient devant la Cour pénale internationale (CPI) se sont poursuivies à huis clos, avec le contre-interrogatoire du témoin P550 par la défense.
Lorsque le témoin s’est présenté à la barre pour la première fois, mardi 23 février, le juge président Robert Fremr a déclaré qu’il y avait une grande probabilité pour que son témoignage soit mené à huis clos. L’accusation a commencé l’interrogatoire du témoin lors de séances à huis clos.
Les juges ont accordé au témoin des mesures de protection, notamment l’utilisation d’un pseudonyme ainsi qu’une déformation numérique du visage et de la voix lors des transmissions publiques de sa comparution devant la Chambre. Un conseiller juridique a été nommé pour le témoin et est présent en audience pendant le procès.
Le témoin P550 est la quatorzième personne appelée par les procureurs pour témoigner contre M. Ntaganda. L’ancien chef adjoint de l’état-major des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), est accusé de meurtre, de viol, d’esclavage sexuel, de pillage et d’utilisation d’enfants soldats, entre autres crimes. Les crimes présumés ont été commis à l’encontre de la population civile Hema en Ituri, une province du Congo, lors d’un conflit ethnique en 2002-2003. M. Ntaganda a plaidé non coupable au procès qui a débuté en septembre dernier.
La défense devrait poursuivre le contre-interrogatoire du témoin P550 lundi 29 février.